Check-point

Dans « Check-point », Jean-Christophe Rufin, de l'Académie française, raconte les aventures des membres d’une ONG dans une Bosnie déchirée par la guerre civile. Palpitant !

Comment parler de « Check-point » quand on vient à l’instant de lire la dernière page et notamment la postface ? Tout d’abord, on se sent complètement sonné, bouleversé, meurtri et on tente de s’accrocher autant que possible aux quelques mots d’espoir, à la fin de la guerre, à l’amour improbable entre deux êtres « semblables », à l’amitié qui peut sauver un peuple. On se dit que le monde est fou. On se dit que l’horreur est à nos portes.
Au suspense haletant qui tient le récit de bout en bout s'ajoute la psychologie des personnages, particulièrement soignée, fine et subtile, aussi intéressante sur le plan sociologique que dans la confrontation des motivations des uns et des autres. Cet auteur incroyable a le don de nous captiver avec de vraies histoires, des textes poignants dans lesquels se trouve une vérité, celle de l’humain qui tente de survivre au chaos.
L’écrivain-peintre, tel qu’il se définit, nous étonne à chaque roman. Parce qu’il écrit bien, parce qu’il sait décrire l’amour, parce qu’il est proche de nous dans ses sentiments et ses contradictions.

A travers le personnage central de Maud, 21 ans, Rufin nous emmène à bord d’une expédition « humanitaire » à destination de la Bosnie… mais il ne reste plus rien d’humanitaire au bout du chemin et les personnages vont peu à peu dévoiler leur nature et véritables motivations, parfois avec un franc cynisme… Un livre qui tranche dans le vif, réaliste et bien mené !

Récit d’un convoi humanitaire sur les routes de la BOSNIE en guerre, ce roman décrit une véritable équipée sauvage, celle de Maud, vraie femme dans la guerre, et de ses 4 compagnons de route. L’acheminement de ces deux camions de vivres, sur des routes enneigées devient une expédition de plus en plus périlleuse : les intentions et les personnalités des membres de l’équipe se révèlent, la solidarité est mise à mal, la tension monte… J C RUFFIN écrit là un vrai suspense psychologique dans un « huis clos roulant ».