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    7 décembre 2015

    Prix Nobel, Tchernobyl

    Je connaissais l’âme russe grâce aux romans de Tolsoï et Dostoïevski, je découvre l’homo sovieticus. Un homme ou une femme soumise au Partie, attendant les ordres, faisant confiance à l’appareil d’Etat. Après la catastrophe, aucune instance n’a revu le Plan Quinquennal, donc les agriculteurs continuent de labourer et d’ensemencer pour maintenir la productivité.

    Une supplication qui s’articule entre monologues et chants du choeur pour nous faire découvrir l’envers du discours officiel.

    L’image que je retiendrai :

    Contre le nucléaire, rien ne vaut une bonne pelle pour retourner la terre et de la vodka contre les rayons.

    Quelques citations :

    « Je t’aime mais je ne te donnerai pas mon fils. Je ne le donnerai à personne. Ni à Tchernobyl, ni à la Tchétchénie… A personne ! » Elle est déjà habitée par cette peur. » (p.143)

    « Parce qu’ils croyaient. C’était la foi de vivre dans une société belle et juste. La foi que l’homme, chez nous, était la valeur suprême.Pour beaucoup de gens, l’effondrement de cette foi s’est soldé par des infarctus et des suicides. » (p.165)

    http://alexmotamots.wordpress.com/2015/11/30/la-supplication-svetlana-alexievitch