- EAN13
- 9782753532113
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 09/07/2015
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV
Alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime
Charles Frostin
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753532113
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La dynastie ministérielle des Pontchartrain a battu tous les records de
longévité politique sous l’Ancien Régime, du règne de Henri IV à celui de
Louis XVI. Et, le temps travaillant pour elle, cette dynastie put, au fil des
générations, se doter d’un puissant réseau de parentèle et de clientèle qui
lui-même apparaît sans égal. Ainsi voit-on au xviiie siècle, dès la régence de
Philippe d’Orléans, puis sous le long règne de Louis XV, s’infiltrer dans les
postes ministériels nombre de parents et alliés des Pontchartrain. Et cette
poussée se manifestera encore sous Louis XVI grâce à la présence au pouvoir du
vieux Maurepas, le dernier des Pontchartrain, mort sans postérité en 1781.
Cette réussite collective familiale appelle des explications sur le plan
socio-administratif en raison de son ampleur, les cousins éloignés s’y
trouvant eux-mêmes englobés. Le propos ici n’étant pas de passer en revue la
lignée des Pontchartrain, un par un, au point de s’égarer dans une succession
de biographies, les deux ministres Pontchartrain de Louis XIV (le chancelier
Louis et son fils Jérôme, un type quasi-parfait du secrétaire d’État «
louisquatorzien »), dont le rôle a été trop longtemps négligé, ont été placés
en position centrale. Trop souvent, l’usage sévit encore, dans les biographies
de ministres de l’Ancien Régime, de se limiter à un bref rappel de leurs
origines avant de s’étendre sur leurs « faits et gestes ». C’est oublier que
les xviie et xviiie siècles forment l’âge d’or des systèmes de réseaux de
parentèle et de clientèle. Le souci primordial de cet ouvrage a donc été
d’immerger la biographie des deux ministres dans les profondeurs de leur
réseau. Cette omniprésence du réseau a d’ailleurs permis à la parentèle
Pontchartrain de s’adapter, par-delà la Révolution, au nouveau régime né du 18
Brumaire pour se retrouver confortablement installée dans la haute société
impériale, comme le montre le dernier chapitre de l’ouvrage, consacré à
l’extension du réseau au début du xixe siècle.
longévité politique sous l’Ancien Régime, du règne de Henri IV à celui de
Louis XVI. Et, le temps travaillant pour elle, cette dynastie put, au fil des
générations, se doter d’un puissant réseau de parentèle et de clientèle qui
lui-même apparaît sans égal. Ainsi voit-on au xviiie siècle, dès la régence de
Philippe d’Orléans, puis sous le long règne de Louis XV, s’infiltrer dans les
postes ministériels nombre de parents et alliés des Pontchartrain. Et cette
poussée se manifestera encore sous Louis XVI grâce à la présence au pouvoir du
vieux Maurepas, le dernier des Pontchartrain, mort sans postérité en 1781.
Cette réussite collective familiale appelle des explications sur le plan
socio-administratif en raison de son ampleur, les cousins éloignés s’y
trouvant eux-mêmes englobés. Le propos ici n’étant pas de passer en revue la
lignée des Pontchartrain, un par un, au point de s’égarer dans une succession
de biographies, les deux ministres Pontchartrain de Louis XIV (le chancelier
Louis et son fils Jérôme, un type quasi-parfait du secrétaire d’État «
louisquatorzien »), dont le rôle a été trop longtemps négligé, ont été placés
en position centrale. Trop souvent, l’usage sévit encore, dans les biographies
de ministres de l’Ancien Régime, de se limiter à un bref rappel de leurs
origines avant de s’étendre sur leurs « faits et gestes ». C’est oublier que
les xviie et xviiie siècles forment l’âge d’or des systèmes de réseaux de
parentèle et de clientèle. Le souci primordial de cet ouvrage a donc été
d’immerger la biographie des deux ministres dans les profondeurs de leur
réseau. Cette omniprésence du réseau a d’ailleurs permis à la parentèle
Pontchartrain de s’adapter, par-delà la Révolution, au nouveau régime né du 18
Brumaire pour se retrouver confortablement installée dans la haute société
impériale, comme le montre le dernier chapitre de l’ouvrage, consacré à
l’extension du réseau au début du xixe siècle.
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