- EAN13
- 9782370890597
- ISBN
- 978-2-37089-059-7
- Éditeur
- Alexandrines
- Date de publication
- 18/11/2017
- Collection
- Le Paris des écrivains
- Nombre de pages
- 120
- Dimensions
- 15,2 x 10,5 x 1 cm
- Poids
- 90 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Nous sommes là au coeur du Paris de Gérard,
il faudrait peut-être écrire des Paris de Gérard :
un Paris voué à disparaître, dont il est urgent
de sauver la mémoire à mesure qu’il s’enfuit, à
moins qu’il faille le reconstituer par l’imagination.
Un Paris qui superpose la réalité de 1830
aux souvenirs du xviiie (merci Restif !), au décor
du xviie, à toutes les pierres empilées depuis le
Moyen Âge. Paris est pour Gérard un prétexte
romanesque autant qu’un lieu géographique.
Mais aussi une ville réelle et vécue comme telle,
presque charnellement : celle où il est né, entre
Châtelet et Marais, celle où il mourra.
Topographiquement, le Doyenné a tout d’une
conjonction. Au sens de la grammaire mais aussi
de l’astrologie : entre la Seine et le Louvre, entre
le temps qui fuit et le temps qui résiste, Gérard
est chez lui. Plus au nord, les boulevards tendent
un arc de cercle : les théâtres y ont leurs salles
21
LES FOLIES DU DOYENNÉ
et les journaux, leurs bureaux. Ces théâtres, Gérard
va les fréquenter longtemps ; et c’est dans
les journaux qu’il publiera l’essentiel de son
oeuvre, avant d’en réunir les plus belles pages
dans un sauve-qui-peut nuptial avec la mort.
En attendant, il s’agit de vivre. Alors s’ouvre
dans l’impasse miraculée le temps de la bohème.
il faudrait peut-être écrire des Paris de Gérard :
un Paris voué à disparaître, dont il est urgent
de sauver la mémoire à mesure qu’il s’enfuit, à
moins qu’il faille le reconstituer par l’imagination.
Un Paris qui superpose la réalité de 1830
aux souvenirs du xviiie (merci Restif !), au décor
du xviie, à toutes les pierres empilées depuis le
Moyen Âge. Paris est pour Gérard un prétexte
romanesque autant qu’un lieu géographique.
Mais aussi une ville réelle et vécue comme telle,
presque charnellement : celle où il est né, entre
Châtelet et Marais, celle où il mourra.
Topographiquement, le Doyenné a tout d’une
conjonction. Au sens de la grammaire mais aussi
de l’astrologie : entre la Seine et le Louvre, entre
le temps qui fuit et le temps qui résiste, Gérard
est chez lui. Plus au nord, les boulevards tendent
un arc de cercle : les théâtres y ont leurs salles
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LES FOLIES DU DOYENNÉ
et les journaux, leurs bureaux. Ces théâtres, Gérard
va les fréquenter longtemps ; et c’est dans
les journaux qu’il publiera l’essentiel de son
oeuvre, avant d’en réunir les plus belles pages
dans un sauve-qui-peut nuptial avec la mort.
En attendant, il s’agit de vivre. Alors s’ouvre
dans l’impasse miraculée le temps de la bohème.
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